Cants e Contes : lo 5 d'octòbre, lo programa èra cargat a l'Isla de Baish.
Une après midi et une soirée de chant occitan : Stéphanie Barbié et ses collègues avaient vu les choses en grand, et nous ont magnifiquement accueillis dans un chapiteau d'une admirable qualité (en place pour le festival du cirque actuel qui devait s'y dérouler les jours suivants). Cinq groupes ou chorales, dont une qui en représente deux (Entre Sava e Gimona, le groupe invitant). Et un conteur pour nous détendre entre les concerts, François Dubarry, un jeune plein de talent qui accompagne ses histoires drôles, dites dans un excellent gascon, de mimiques incroyables.
L'après midi fut consacré aux suspects habituels toulousains, avec les Mâles au Chœur, en petite formation (11 seulement) et en petite forme, ou n'osant pas (je les ai trouvés beaucoup incisifs par la suite, à la cantèra, avec un verre à la main), les Clandestinas toujours pêchues, et Tolosa Cantèra en ouverture, qui survit assez bien à son personnel à géométrie variable et à ses décisions de dernière minute - Patrick était inquiet, m'a fait répéter dix fois un couplet en duo derrière le chapiteau, qui finalement est passé comme une lettre à la poste. Grâce au travail consenti, on espère.
Après le repas, concert impressionnant des Daunas de Còr -- il paraît qu'elles étaient "déséquilibrées" par l'absence d'Anne Enjalbert (raisons de santé), mais comme le dit Marielle, on aimerait bien, nous, être déséquilibrés au même niveau… Entre Sava e Gimona clôturaient, remarquablement ensemble pour un groupe de 27 personnes. J'allais oublier deux chants communs avec les combattants survivants (la scène l'emportait en nombre sur le public), et de la cantèra pendant aussi longtemps que les chanteurs pouvaient rester debout.
C'était peut-être trop de bonnes choses : j'ai fatigué au bout d'un moment, j'ai sauté des morceaux de cantèra et j'ai regretté de ne pas pouvoir parler avec tous les gens que je connaissais sous le chapiteau.
Mais, en attendant que cuise le repas, nous avons quand même réussi à cuisiner sans pitié Fanny Chatelain sur la qualité de notre prestation. Quelques précieuses frites ont fini par lui délier la langue et elle nous a dit qu'elle avait été contente de reconnaître sur le champ "le son Tolosa Cantèra", qu'elle avait apprécié le fait qu'il y ait des interventions en solo, et n'avait pas remarqué d'erreurs à part une haute fausse au début de "Sèm Montanhòls". Bref, un satisfecit.Nous en fûmes aussi heureux que soulagés.
Bravo en tout cas aux organisateurs, et j'espère que le relatif manque de public ne les empêchera pas de recommencer.
Peut-être avec un programme plus resserré (on peut imaginer deux groupes amateurs + un groupe plus connu, et de terminer par ce dernier), et un espace pour manger plus desserré (il faisait assez beau, finalement, pour que quelques tables et quelques chaises eussent été les bienvenues). Vous me direz que ce n'est pas moi qui parle, mais mes rotules cacochymes…
-- Pascal J. Thomasle 6 octobre
Notre programme :
Sem montanhols
La canta d'Avitenh
Hegoak
Vaqui lo polit mes de mai
Les caulets
Amor d'Aussau
Be n'ei ua gran tristessa
A l'arrastora
Auprès d'une fontaine
Era sauta de Banassa
Détail du programmme de la journée :
À partir de 10 H 30 : Animation du marché
• Musique Occitane
• Contes
• Polyphonies Occitanes
De 18 h à 20 h : Concert entrecoupé de contes
• Tolosa Cantèra : polyphonies occitanes (mixte)
• Clandestinas : polyphonies (femmes)
• Les Mâles au Choeur de Tolosa : polyphonies occitanes (hommes)
• François Dubarry : conteur
De 20 h à 21 h 30 : Repas Cantèra
À partir de 21 h 30 : Concert entrecoupé de contes
• Daunas de Còr : polyphonies occitanes (femmes)
• De Sava a Gimona : polyphonies occitanes (mixte)
• Cantèra